La porte et la Tour Calmont sont situées à l'extrêmité de la Venelle de la Tour Trompette, sur la rive gauche de la rivière Le Marle, à proximité du château de l'Hermine. Cette porte était le départ de l'ancienne route de Séné qui se dirigeait vers la presqu'Ile de Rhuys en direction du château de Suscinio grâce au passage de Saint Armel. La porte et la tour Calmont sont des aménagements défensifs construient, à la fin du XIVième siècle par le Duc de Bretagne Jean IV.  Au même titre que la porte de de Gréguennic, de la même époque, la porte de Calmont permet le passage entre la ville close et le quartier de Calmont situé au sud-est de la ville.

La porte de Calmont posséde deux ouvertures,  une porte charterrière et une porte piétonnière. Ces portes étaient protégées par des ponts-levis à balancier dont nous pouvons encore voire, au dessus de chaque porte, les hautes rainures aménagées dans la muraille. Ces hautes rainures conservait les flèches de ponts une fois celui-ci relevées. A la base des deux passages, nous distinguons aussi les trous qui recevaient les axes des pont-levis.  Pour compléter la protection des portes, au-dessus de celle-ci se trouvait des mâchicoulis aujourd'hui disparus.

Sur la gauche de la porte s'élèvait, la tour de Calmont qui s'élevait sur trois niveaux. Au premier niveau se trouvait une salle basse, aujourd'hui remblayé, percé d'une cannonière dirigée vers le port., ainsi q'une salle de garde dotée d'une cheminée. Dans cette salle de garde se trouve une seconde canonnière orientée vers le pied du château de l'Hermine. L'accès à ces deux salles se faisait par deux portes distinctes situées dans la venelle. Sous la toiture, aujourd'hui disparue, se trouvait une salle haute cernée d'un chemin de ronde couvert, reposant sur les consoles des mâchicoulis.

Au cours de 16ième siècle, pour compléter le système défensif de cette porte,  à droite de la porte, sur le haut de la courtine et au dessus des corbelets, un corps de garde fut construit, en encorbellement au dessus des douves.

Plus tard, entre 1616 et 1619, la porte de Calmont reçoit une protection avancée supplémentaire dont on distingue encore les soubassements supportant le jardin du côté de rue Alexandre Le Pontois. Cette protection avancée condamnée en 1625 au profit de la porte Saint-Vincent qui s'ouvre sur le port.

Au XIVième siècle, le port allait jusqu'au pied des murailles. Ainsi, le large renfoncement existant sous le passage  central permettait le débarquement des marchandises transportées sur des embarcations jusqu'aux pieds de la muraille.

La porte Calmont a fait l'objet d'une restauration en 1992. Une passerelle qui enjambe la Marle fut construite  afin de permettre aux piétons de rejoindre rejoindre la rue Saint-Vincent. En 1995, les travaux de restauration de la tour, confiés à l'architecte en chef des Monuments Historiques, ont parachevé le programme de réhabilitation. En 2008, le parement extérieur de la courtine a été restauré.

 

 

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