Les remparts de Vannes comptent parmis les rares fortifications urbaines qui subsistent encore en Bretagne. Leur construction s'étale de la fin du III ième siècle au 17ième siècle.

 

Avec ceux de Vitré, les remparts de Vannes comptent parmi les rares fortifications urbaines qui subsistent encore en Bretagne.

Leur construction commence à la fin du III ième siècle. A cette date,  une crise économique, politique et sociale majeure secoue l'empire romain. Rome peine à sauvegarder ses frontières et à maintenir l'ordre. Ainsi, Daritorium, ancienne appellation de Vannes, se voit contrainte de se protéger derrière un castrum des raids des pirates. Cette première enceinte demeure la seule protection de la ville pendant plus d'un millénaire.

Puis, à la fin du XIV ième siècle, Jean IV, Duc de Bretagne, souhaita faire de Vannes une place forte et son principal lieu de résidence. Le Duc Jean IV érigea donc la forteresse de l'Hermine ainsi qu'une nouvelle enceinte qui doublait la superficie de la ville intra-muros.

A la fin du XVI ième siècle, les guerres de la Ligue obligèrent la ville à se doter de plusieurs bastions polygonaux. Il s'agit des bastions Gréguennic, Haute-Folie, Brozilay et Notre-Dame. En 1630, le dernier ouvrage défensif est construit : L'éperon de la Garenne.

A partir de 1670, afin de financer ses guerres, le Roi de France, Louis XIV, vend à la découpe les éléments des remparts à des particuliers. C'est ainsi que certaines parties des remparts deviennent privées et donc, ne sont plus visibles. En 1697, Louis XIV fait don à la ville de Vannes des ruines du Château de l'Hermine. Les pierres de celui-ci servirent au réaménagement du port de Vannes et à l'entretien des bâtiments municipaux.

Les remparts de la ville de Vannes étaient, au siècle dernier, percés d'abord de 3, puis de 4, puis de 6 portes, à savoir : la porte dite de Saint-Patern, puis porte Prison ; de Notre-Dame, rue Notre-Dame, puis rue de la Préfecture ; de Saint-Salomon, démolie en 1790 ; la porte du Nord, ouverte au XVIIème siècle, et la porte Poterne.  Une autre porte reste à signaler, c'est celle qui a reçu le nom de Saint-Vincent.

Au XIX ième siècle, les aménagements urbains entrainèrent la démolition de plusieurs segments de la muraille nord et ouest. Toutefois, en 1886, suite à la destruction partielle de la porte Prison, une des plus vieilles portes de la vieille ville, des érudits vannetais constatant la disparition progressive des racines historiques de la ville et souhaitant l'empêcher, formèrent, en 1911, une association de défense du patrimoine. Cette association loi 1901 se nomme Société des "Amis de Vannes". L'activité de cette association cesse définitivement en 1957. Le 5 décembre 1957, une nouvelle association loi de 1901 est créée à l'initiative du maire de Vannes, Francis Decker, C'est grâce aux interventions de ces deux associations qu'une protection progressive des remparts au titre des monuments historiques interviendra entre 1912 et 1958. 

Ainsi, progressivement, la ville de Vannes entreprend la remise en état et la mise en valeur des parties des remparts dont elle est propriétaire. Ceux-ci sont devenus un élément essentiel du patrimoine vannetais  et participent fortement au rayonnement touristique de la ville.

De ces remparts, il est encore possible de voir certains éléments défensifs de la première enceinte tels que :