Au coeur du Golfe du Morbihan, la presqu'île de Conleau est la station balnéaire de Vannes. Des petites plages, une piscine d'eau de mer ainsi ques des restaurants et des hôtels ont été construits pour le plus grand bonheur des touristes et des vannetais.

 

La presqu'île de Conleau est la station balnéaire de la ville de Vannes dans laquelle  des petites plages et une piscine d'eau de mer sont aménagés. Tout autour se trouve de magnifiques villas ainsi que des hôtels et des restaurants. Pour rejoindre la presqu'île de Conleau, vous pouvez continuer la promenade de la Rabine en suivant le chemin longeant le canal du port de plaisance.

Les anciens propriétaires de la presqu'ile de Conleau

Durant la Guerre de Religion, en 1568, le trésor royal se vida. Le Roi  de France Henri III demanda au Pape Pie V l'autorisation de faire une levée extraordinaire sur les biens du clergé.

En considération du caractère religieux de cette guerre, par une bulle du 24 octobre 1568, le Pape permit au Roi de France d'aliéner une partie des biens ecclésiastiques français jusqu'à concurrence d'une rente annuelle de 50 000 écus d'or. Pour obtenir cette rente, il aurait fallu placer un capital d'un million d'écus d'or, somme colossale pour l'époque.

Le diocèse de Vannes fut taxé à 7.401 livres de rente. Sur cette somme l'évêque de Vannes dû en fournir, personnellement, 800 livres. 

C'est ainsi que ce qui était, alors, l'Ile de Conleau  fut vendu le 26 août 1570 pour une somme de 403 livres à Guillaume Lechet et passa dans le domaine privé en tant qu'exploitation agricole. Suite à la Révolution française, l'Ile de Conleau fut vendue en tant que bien d'émigré. En effet, Agnès, fille d'Armand Le Gouvello et petite-fille de Renaud et de Perrone Carré, apporta en dot l'ile de Conleau lors de son mariage avec Georges de Servaude, seigneur de la Ville-ès-Cerf, en Plélan, évêché de Saint-Malo. Cette île resta la propriété de la famille de la Ville-ès-Cerf jusqu'à la Révolution.

Une station balnéaire en devenir

Le 11 novembre 1876, Monsieur François Marie Rouillé avec son associé, Monsieur Pavot,  achetèrent la totalité de l'île pour une somme de 19000 francs. En effet, M. Rouillé et M. Pavot, souhaitaient suivre l'exemple de Dinan et imaginèrent transformer l'Ile de Conleau en station balnéaire. Il faut noter qu'entre les années 1570 et 1843, la surface de l'Ile de Conleau diminua de près d'un hectare de fait de l'érosion due aux marées.

L'Ile de Conleau n'était accessible par voie de terre, uniquement à marée basse qu'en sautant sur des grosses pierres placées les unes derrières les autres et au risque de tomber dans la vase. A marée haute, il était possible de rejoindre l'Ile qu'après avoir hélé le métayer de l'Ile qui servait de passeur avec sa plate.

En 1879, pour permettre aux familles de rejoindre plus facilement l'Ile de Conleau, les associés firent construire une digue reliant l'île au continent et précédée d'un chemin d'accès longeant les rives du Golfe à partir de Vannes : L'Ile de Conleau devint presqu'Ile.

Plus tard, en face de Moréac, ils imaginèrent une retenue d'eau à l'aide d'une digue, et une écluse. C'est ainsi que la piscine d'eau de mer de Conleau fit son apparition. Elle permit aux familles vannetaises et de passage de se baigner  quelque soit l'heure de la marée et ce, sans danger pour les enfants.

M. François Marie Rouillé et M. Pavot firent aussi contruire cinq chalets qu'ils louaient aux riches familles souhaitant passer une partie de l'été dans la presqu'Ile de Conleau. Lors des terrassements nécessaires à l'édification de ceux-ci, des carrelages du XIII ième siècle richements décorés furent mis  à jour. Il s'agissait des restes de la résidence d'été des évèques de Vannes.

Afin de compléter l'aménagement, sur la pointe sud-est, à l'endroit de la cale actuelle, une jetée de claire-voie fut construite sur la pointe sud-est. Cette jetée permettait aux personnes arrivant en bateau de débarquer à toute heure à la toute nouvelle station balnéaire. 

Mais bientôt, l'âge et des difficultés de toutes sortes forcèrent M. François Maire Rouillé à se retirer de ce projet immobilier. Le 29 septembre 1885, il céda l'intégralité de ses parts  à son associé, M. Pavot.

Ce magnifique projet ne fut jamais achevé.